Fabriqué par la société Syngenta, ce produit s’utilise sur les semences de maïs pour protéger la plante de certains insectes, les taupins et l’oscinie. La décision provoque la colère de l’ UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française) qui souligne les ravages du produit sur les abeilles.
Henri Clément, président de l’ UNAF, affirme que ce produit a provoqué une hécatombe dans 40 000 ruches en Italie et que le thiaméthoxam contenu dans le Cruiser a été retrouvé dans des abeilles mortes. Même l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) qui a donné un avis favorable sur l’autorisation de l’insecticide Cruiser a émis un luxe de précautions, notamment, en demandant d'éloigner les ruches d’au moins trois kilomètres des champs traités.
(Photo de B. Robrolle-Mary)
Un "plan poussières" sera mis en place par le ministère de l’Agriculture pour mesurer la diffusion de la molécule autour des champs de céréales traités.
L’Afssa maintient sa principale mis en garde : après une saison de culture de maïs traité, le champ ne devra pas être utilisé pour la production d’une plante pouvant être butinée par les abeilles (tournesol, colza, trèfle, luzerne, maïs..). Elle précise aussi que cet insecticide est dangereux non seulement pour les insectes mais aussi pour les oiseaux. Pour cette raison, il faut s’assurer qu’aucune semence ne repose à découvert sur le sol.
(Photo de F. Aletru)
En conclusion, le Cruiser n’a rien d’un produit inoffensif. C’est un poison qui tue les abeilles et qui participe également au développement fulgurant des cancers et autres maladies dégénératives telle que l’Alzheimer. Interdire la mise sur le marché de produit tel que le CRUISER permettra d’éviter de continuer à creuser le déficit de la sécurité sociale, et d'empoisonner les insectes pollinisateurs, l’eau, l’air et les sols pour les générations futures.
